Au compte-gouttes
Comme il a du solder ses RTT avant le 31 mai, le plombier de l'internet n'a pas beaucoup été là ces derniers temps. Résultat : ça fuit à tous les étages. Après l'album de Grizzly Bear, ce sont les derniers Sonic Youth et Wilco qui ont connu récemment les mêmes infortunes, laissant les fans alléchés face à leurs responsabilités. De toute façon, je suis sûr de l'acheter quand il sortira, alors je peux bien le télécharger tout de suite, ai-je souvent entendu. Un raisonnement qui, en toute logique, conduirait à commencer à jouer avec les cadeaux de Noël fin septembre, puisque, de toute façon, on les aura trois mois plus tard.
Vendredi dernier, j'ai découvert la sortie imminente d'un nouvel album de Sharko. J'ai commencé par visionner les deux teasers postés sur Viméo (j'ai un petit faible pour le happening dans le supermarché), puis je suis allé écouter les deux nouveaux morceaux postés sur son myspace, et je n'ai pas quitté cet état d'excitation. Un peu comme quand je suis allé le voir, trois semaines de suite, enflammer la Flèche d'Or. Même si je savais que ce ne serait pas très différent à chaque fois, j'étais impatient d'y retourner. Au début de chaque semaine, j'attendais ce rendez-vous avec impatience. Alors, avant d'aller acheter Dance on The Beast (qui sort en France le 1er juin), je me chauffe à petit feu. Je revois par extraits la vidéo intégrale de son dernier concert à l'Ancienne Belgique. Je retourne sur son myspace taper du pied sur "Yo Heart". Je réserve une place pour son passage au Nouveau Casino le 17 juin. Je l'aurai mérité, ce nouvel album de Sharko. Mais celui-là, je ne l'aurai pas volé.
Photo : Kmeron