Mal envoyé
Comme j'en avais beaucoup entendu parler, j'étais curieux de voir l'édition d'Envoyé spécial consacré à internet et au téléchargement. Je suis donc allé sur le site de l'émission, mais malheureusement le reportage n'était pas disponible. Je suis ensuite allé vérifier sur Dailymotion si un petit malin ne l'avait pas rippé, et c'était le cas : mais le débit était très mauvais et le visionnage s'arrêtait toutes les 30 secondes. J'ai trouvé des bribes sur Youtube, mises en ligne par certains des protagonistes de l'enquête pour se faire leur publicité. Alors j'ai fini par là où j'aurai du commencer : j'ai tapé le libellé de l'enquête sous Google, et j'ai dans la seconde trouvé un lien pour la visionner intégralement via un blog qui recense des liens vidéos. La boucle était bouclée.
Cette anecdote met en avant un des grands oublis du reportage : la responsabilité, non pas des fournisseurs d'accès internet, mais des moteurs de recherche dans l'accès aux contenus illégaux. S'il ne m'a fallu qu'un clin d'oeil pour visionner Envoyé spécial, il ne m'en aurait pas fallu tellement plus pour trouver n'importe quel film à l'affiche ou n'importe quelle série de HBO. Il m'aurait juste suffit de taper son titre accompagné soit du nom d'une des plateformes d'hébergement de fichiers (pour un téléchargement), soit simplement du mot "stream". C'est tellement facile que je me demande pourquoi ça l'est autant. Et pourquoi les mesures les plus simples ne sont pas celles auxquelles on pense en premier.