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15 mai 2009

Mélodies en sous-sol

Je ne boudais pas. Il n'y avait juste rien qui m'avait excité au point de me donner envie d'aller enfourcher un Velib' sitôt la dernière partie de Uno achevée. Je vivais de séries télévisées et de long-métrages et je ne m'en portais pas plus mal. Pourtant, il n'a fallu qu'un mail pour me sortir de mon cocon : La Flèche d’or ayant annulé le concert suite à sa fermeture provisoire, Tara Jane O'Neil et Mirah joueront finalement au Rigoletto, porte des Lilas, à partir de 21h30. Je n'aurai sans doute pas bougé mes fesses si ces éléments n'avaient pas tous été réunis : K Records + 5 euros + happy few + Philippe Timsit. Et même si je connais à peine ces deux artistes, je me jette à l'eau sans hésiter.

tara

Le matin même, Néman propage l'info via la mailing-list de Herman Düne sur Facebook.  Et nous sommes une cinquantaine à nous pointer dans la toute petite salle située au sous-sol d'un bar désert de la rue de Belleville. Personne n'est là par hasard : ni celui qui raconte qu'il a fait du stop pendant trois heures sous la pluie dans l'espoir de trouver une voiture qui l'emmènerait à Reims voir Tara Jane il y a quelques années, ni celui qui est fan de Mirah depuis qu'il l'a vue aux Etats-Unis. Quand Néman et Yaya font leur entrée discrète, j'ai l'impression de me retrouver au Pop'In il y a 7 ans, quand Herman Düne invitait Turner Cody, Diane Cluck ou Julie Doiron. Pour moi, c'était plus qu'un bar, c'était plus qu'une salle de concert. C'était un vrai réseau social où les demandes d'amitié se faisaient autour d'une bière ou d'un t-shirt de Big Star.

Au Rigoletto, on discute des concerts passés (Anathallo, qui semble avoir laissé une forte impression, Pink Moutaintops, Sleepy Sun...) et à venir pendant que les américaines terminent leur balance.  Tara Jane O'Neil et Mirah, accompagnée par une batteuse, s'épaulent mutuellement : chacune accompagne l'autre pendant son set. La première dans un registre dépressif et électrique, la seconde dans une veine plus folk. Et même si j'ai certainement préféré la noirceur à la légèreté, j'ai adoré faire partie de ce petit comité réuni à l'improviste. Je n'ai pas arrêté de noter des adresses de blogs ou de myspace qu'on m'a conseillés, et j'ai eu l'impression de surfer encore plus vite que si j'étais resté chez moi.  Sans réseau et sans fil, à l'ancienne.  En pédalant pour rentrer, j'avais rajeuni de 10 ans.

Photo : Sarahcass

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