Le plombier de l'internet est demandé de toute urgence
En organisant la fuite de son album sur le net, Radiohead n'a fait que s'inspirer d'une initiative des canadiens de Stars qui avaient mis en vente leur nouvel enregistrement sur leur site officiel sitôt leur sortie du studio, histoire d'anticiper le fait que des copies promotionnelles se retrouvent avant l'heure sur internet. Une démarche pleine de bon sens, qui malheureusement connait encore peu d'écho aujourd'hui. Je m'en faisais la réflexion ce week-end en quittant bredouille Emusic : aucun des albums que j'attends impatiemment (The Teenagers, El Perro Del Mar, Tapes'n'Tapes...) n'était encore disponible alors qu'ils le sont déjà du côté obscur de la force (et pour un prix défiant évidemment toute concurrence). Pourquoi le digital, qui souffre déjà d'un manque de valeur ajoutée par rapport au CD pour une fourchette de prix sensiblement identique, n'offre t-il pas au moins la primeur de la musique ? Pourquoi le contenu, sitôt qu'il est définitif, n'est-il pas mis en vente sur les plateformes de téléchargement ou sur les sites officiels, valorisant les premiers acheteurs de deux ou trois bons mois d'avance sur les autres ? Jusqu'à quand va t-on continuer à se plaindre sans proposer d'alternative légale ? Il faut vraiment que ces albums me fassent très envie pour que je devienne si sérieux tout à coup. J'espère seulement qu'ils valent la peine que je reste honnête jusqu'au bout...