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28 septembre 2008

Spinto bande encore

Sur leur table de merchandising, ils proposent une paire de dés qui résume bien l'importance du facteur chance dans leur parcours. Objet d'une surenchère entre les labels il y a trois ans sur la foi d'un tube à la mandoline (certainement le plus gros depuis "Losing My Religion"), The Spinto Band publie un premier album dont le succès critique dépasse les frontières de la blogosphère. Mais c'est certainement sur scène que ces jeunes américains mettent tout le monde dans leur poche : ils s'agitent comme des pois sauteurs reprenant vie sous la chaleur des projecteurs. Pour compléter un répertoire limité  malgré des kilomètres de démos sous des alias improbables, ils puisent chaque soir parmi un stock de reprises qui en dit long sur leur amour de la pop-music : "Airport" des Motors ou "I Think We're Alone Now" de Tommy James & The Shondells. Et répondent à chaque fois à l'appel, qu'il s'agisse d'aller donner l'aubade pour les clients de Ground Zéro ou de botter le train aux Kooks à la Cigale.

spintolive

Malheureusement, six mois après la sortie de Nice & Nicely Done, et alors qu'ils n'ont commis aucune erreur de parcours, ils se font rendre leur contrat. Le verdict en aurait déboussolé plus d'un. Mais pas eux. Soudés comme les six compagnons, ils remettent ça pour le plaisir de passer la moitié de l'année à dormir hors de chez eux les uns sur les autres. C'est à la Maroquinerie, leur première halte parisienne, qu'ils présentent leurs nouveaux titres. Et rien n'a changé : ni leurs dégaines de souffre-douleurs patentés (pantalons feu-de-plancher, chemises boutonnées jusqu'en haut...), ni leur bonheur évident d'être là, même s'ils n'ont pas le temps d'en profiter (Amsterdam le veille, Londres le lendemain). Sans parvenir à réitérer l'exploit de "Oh Mandy" (qui, je le répète, AURAIT DU ETRE AUSSI GROS QUE "LOSING MY RELIGION"), ils n'ont rien perdu de leur spontanéité ni de leur évidence mélodique. Une influence s'affirme même de plus en plus : celle des Sparks. Est-ce vraiment un hasard chez un groupe qui compte en son sein les frères Hughes et les frères Hobson ?   

Mais quelle place pour The Spinto Band dans un monde qui ne jure plus que par Vampire Weekend ? Après avoir ouvert en grand les portes au quatuor de Brooklyn, ne risque t-il pas de se retrouver à la rue ? Moonwink ne manque pourtant pas d'arguments. Les groupes propulsés par le net durent-ils plus longtemps que les roitelets de la télé-réalité ?  Tout risque encore de se finir aux dés. J'espère que ceux qu'ils vendent sont pipés, histoire de leur faciliter la tâche.

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Commentaires
J
Ce serait super si Spinto Band pouvait connaître le succès de REM : ils feraient des concerts en portant des marcels blancs et surtout, ils feraient l'objet d'une reprise par Daphné sur un sampler Inrocks...<br /> Le pied !!! <br /> (ah non)
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