Je m'appelle Coraline
Je crois que je suis allé plus souvent au cinéma depuis le début des vacances scolaires que depuis le début de l’année. J'ai visité le Pathé Opéra, le Saint-Lambert et le MK2 Gambetta. Ça m’a couté 43 euros, 27,50 euros et 21,80 euros (je vous fais grâce des pop-corns et sodas). J’ai vu L’Age de glace 3, Brendan et le secret de Kells et Coraline. Et je pense que c’est au dernier que je me suis identifié le plus facilement : car j’ai l’impression de vivre avec des boutons cousus sur les yeux en permanence. Je me suis réfugié dans un monde qui ressemble à celui de ma chambre d’adolescent : il comporte plus de pièces et plus d’occupants, mais aussi plus de disques et plus de bandes dessinées. Je ne lis pas les quotidiens et je ne retiens rien de ce que j’entends à la radio, vu que je suis encore dans un état de demi-sommeil et que j’attends juste que la voix de Emmanuel Kessler me sorte du lit. Je ne regarde jamais les actualités à la télévision, et je suis toujours dans le plus profond embarras au moment d’aller voter, vu que je n’ai même pas ouvert la documentation que j’ai reçu par la poste. Je suis incapable d'avoir une conversation sur un domaine autre que les loisirs. Dès que les enfants sont couchés, je m'évade grâce à la fiction. Chez moi, le président américain est une femme, comme dans la saison 7 de 24 Heures. Les derniers faits à m'avoir marqués sont : l'arrestation d'un des gros bonnets du cartel mexicain (The Shield, saison 7), l'incendie qui a ravagé une partie de la petite ville d'Agrestic (Weeds, saison 3) et les révélations sur le passé de Charles Widmore (Lost, saison 5).