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24 mars 2009

Les garçons de 1970 font leur coming-out.

La première fois, c'était sur un concours de circonstance, presque par hasard. Mais j'ai tellement adoré que je suis revenu deux jours plus tard, mon amoureuse sous le bras, histoire de vérifier que je n'avais pas rêvé. J'étais le premier surpris d'être surpris, vu la hauteur des a-priori que je dressais entre lui et moi. Pourtant, je suis passé par-dessus sans effort, sans même m'en rendre compte. Voilà comment, un soir où j'aurai pu rester chez moi à regarder La nouvelle star, je suis devenu fan de Vincent Delerm. Fan comme je ne l'avais jamais été depuis Herman Düne, les poils en moins, le sourire en plus.

vincent

Pourtant, rien ne me préparait à pareille révélation. Ni son premier album que je n'avais jamais écouté, ni le deuxième sur lequel j'avais porté un jugement définitif sur la foi d'un extrait découvert dans Les Inrockuptibles. J'étais pratiquement à ranger parmi les irrécupérables. Pas ceux qui détestent : ceux qui s'en foutent complètement. Jusqu'au premier concert à la Cigale, à la sortie de son troisième album, celui dont je suis le plus proche musicalement parlant (et la production de Peter Von  Poehl n'y est certainement pas étrangère). Raconter ce qui s'est produit ce soir-là est inutile tant l'expérience tient pratiquement de l'illumination. Le plus déconcertant était certainement d'entendre repris en chœur par la salle des chansons qui m'étaient jusqu'alors inconnues. Etrange sentiment de décalage, mais pas forcément désagréable. De Dupuy-Berberian à Delerm, il n'y a souvent qu'un pas. Deux jours plus tard, dans la même salle, à la même heure, le miracle se reproduit. Le fait d'avoir déjà vu le spectacle n'altère absolument pas le plaisir que je prends à y assister à nouveau. Comme quelques mois plus tard, sur la scène de l'Olympia, à l'occasion de la dernière date de la tournée.

Mon enthousiasme est un peu retombé avec la sortie de Quinze chansons l'an dernier. Je ne l'ai pas autant adoré que je l'aurai voulu. Et si cette crise subite de delermophilie n'était plus qu'un lointain souvenir ? Je n'avais même pas prévu de retourner le voir, préférant investir dans de l'ancien, du sûr. Et puis, comme la première fois, tout se précipite à la dernière minute, et je me retrouve à arpenter le boulevard de Rochechouart. Tu vas voir Sophie Hunger ? Non ? Ne me dis pas que tu vas voir Vincent Delerm ? T'as changé, toi... Sauf que cette fois, j'ai décidé de ne pas me faire avoir aussi facilement. Je vais essayer de résister pendant au moins quelques morceaux.  Mais je ne suis pas de nature à tenir très longtemps... Plaisir coupable ? Pas du tout. Parfaitement assumé. Je ne forcerai personne à aller voir Vincent Delerm en concert, mais si vous y allez, il est fort possible que vous m'y croisiez. Il y a celles qui ont vu trois fois Rain Man. Et celui qui n'a toujours pas compris ce qui lui arrivait.

Photo : Kyklik

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Commentaires
B
Moi j'ai falshé sur le single."Il y a un temps pour tout", une putain de grande chanson qui n'a l'air de rien mais que l'on se passe en boucle jusqu'à en avoir les cheveux tout frisés (blague).<br /> Bref il y a un temps pour détester Delerm (son premier album) et un temps pour l'aimer (ses deux derniers albums). Le deuxième je sais pas je ne l'ai jamais écouté pour cause de préjugés.
S
nous sommes tous des delermophiles indiens ! Je tenais à la faire, pas la peine de me remercier.<br /> Je remarque également, que cela draine plus de commentaires que la rubrique manga de M. Dumez
T
un poisson d'avril daté du 24 mars ?
J
Et bien moi justement, j'ai abandonné au troisième album, qui m'a paru absolument inécoutable. Et pourtant, les deux premiers, je suis encore capable de les réciter par coeur !
P
pitié, Manu, non, pas Cali !!!!
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