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24 septembre 2008

Folkcore

En quelques phrases bien senties, j'avais tué chez Julien l'espoir de chanter les louanges de l'artiste dont il venait de me glisser le CD-R dans la poche. Oui, tu vois, j'ai regardé son concert à emporter, et franchement, je trouve ça hyper surestimé. Voilà en quelques mots ce que je pensais de François Virot avant d'écouter son album. Mais j'ai très vite ravalé mes paroles : Yes or No est hanté par des fantômes familiers. Il ne faut surtout pas s'en tenir à celui d'Animal Collective, un peu trop évident, et passer à côté de l'ombre de John Frusciante, celui de l'immense Niandra Lades and Usually Just A T-Shirt, pour cette façon de maltraiter sa voix comme s'il s'agissait des cordes de sa guitare. Heureusement, il y a moins de souffrance chez Virot et plus de plaisir : celui d'expérimenter autour de chansons qui, avant cabossage, répondent à un format classique (10 titres, 32 minutes).

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Dans l'ambiance moite du Cleub, vendredi dernier, François Virot apparaît dans son plus simple appareil : en t-shirt et en short. Il joue sur une guitare qui lui a été prêtée pour l'occasion, la sienne ayant été égarée par une compagnie aérienne, et affiche une décontraction qui contraste avec l'excentricité de son répertoire. Il interprète la plupart des morceaux de Yes or No dans des versions dépouillées dont la fébrilité n'est pas absente, sans pour autant offrir à l'assistance un spectacle douloureux. Et il a gardé le clou du spectacle pour la fin : oser le grand écart entre le "Hard Knock Life" de Jay-Z et le "Dancing Queen" de Abba. Il se retire comme il était arrivé, avec le sourire. Comment, si serein, aspirer à des chansons aussi tourmentées ? Quand François Virot a fini de jouer, le malentendu qui suit est encore de lui.

Photo : Feerieger.

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