[RE] Mon été préféré

Si le nom de Corynne Charby n'était pas subitement apparu au générique, je crois que je n’aurai jamais eu la curiosité de le regarder. Oui : Corynne Charby, la grande brune filiforme pour les beaux yeux de laquelle Christophe avait cachetonné (« Boule de Flipper », c'était lui). Si, adolescent, j'ai acheté ses 45 tours, j'ignorais qu'elle avait donné la réplique à Thierry Lhermitte dans Un Été d'enfer (musique : François Valéry). Autant vous dire toute de suite que le principal intérêt de ce film, ce sont ces seins. Généreux, bien portés, offerts au spectateur qui n'en demandait pas tant. Et n'en aura pas plus : elle prononce cinq répliques ( dont : « Si ça t'excite de me baiser en regardant sa photo, ça ne me dérange pas. Tu sors ton petit oiseau que je te le lave ? ») et son apparition ne dure pas plus de quelques minutes. Elle joue Josie, une prostituée auprès de laquelle Thierry Lhermitte va tenter d'obtenir des informations sur la disparition de Valérie, la sœur de Véronique Jeannot. « C'est un journaliste, il s'intéresse à la drogue, il m'a demandé si je me pique » : c'est à cause d'elle que le bronzé au regard d'azur, qui tentait de se recycler dans le polar, va se faire casser la gueule par une bande de macs qui simulent très mal la bagarre.

Évidemment Un été d'enfer ne vaut pas la peine d'être vu pour ça. Ni pour les épaules de madame Madrange sous la douche, ni pour le ralenti quand Lhermitte tombe de moto, ni pour les tubes que François Valéry recase à chaque scène en boîte (dont « J'aime l'amour avec toi », son « Billie Jean » à lui), ni pour ses répliques cultes ( « Cette ville n'est pas un circuit de moto-cross, monsieur Darlan »...). Mais n'empêche. Le pire est à nos portes et certains soirs, on est bien content qu'il vienne nous tenir compagnie. Surtout quand il nous fait la surprise de ramener une belle paire de loches avec lui.