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22 mars 2008

Iko Iko André

A la fin de son concert, André m'apprend que les deux calypsos qu'il a interprétés ce soir en compagnie de Freschard et de The Purple Organ sont extraits d'un album paru l'an dernier sous pochette rose. Avant que Clémence n'ait plié boutique, je fais l'acquisition du bien nommé Calypso tant je suis impatient d'entendre à nouveau "Exploiting" et "Monkey" (par lequel ils viennent de terminer). La pochette me dit bien quelque chose, mais il n'y a rien qui ressemble plus à un CD-R de Stanley Brinks qu'un autre CD-R de Stanley Brinks. A commencer par la photo, qui rappelle celle de Ten American Classics ou de Kreuzberg Cafe

andre

Calypso comporte treize morceaux : onze reprises et deux originaux, chantés à une, deux ou trois voix (The Purple Organ était déjà de la partie). Pendant que la blogosphère s'ésbaudissait devant l'introduction du high-life dans la musique de Vampire Weekend (disque que je ne pouvais déjà plus écouter une semaine après l'avoir acheté), Stanley Brinks s'aventurait vers les Tropiques sur les traces de Robert Mitchum. L'histoire ne dit pas s'il a biberonné du rhum pendant la traversée. Mais sa musique a pris des couleurs au passage : ce fan de Steve Lacy s'est remis à jouer du saxophone, comme à l'époque de ses tous premiers enregistrements.

La carte postale donne des bonnes nouvelles de son auteur : depuis sa résidence berlinoise, Stanley Brinks n'a pas ralenti le rythme soutenu de sa production. Et s'interdit toujours toute linéarité. Je n'en connais pas beaucoup dont la discographie soit aussi fournie et aussi riche. Alors que tant d'autres franc-tireurs ont fini par me lasser, lui n'a jamais montré à ce jour de signe d'essoufflement. Tout en demeurant paradoxalement un des artistes les plus discrets de son époque.

En rangeant ma collection de CD-R, je comprends pourquoi la pochette de Calypso avait cet air familier : j'ai déjà acheté ce disque l'an dernier. J'étais revenu du précédent concert de Stanley Brinks avec une pile de nouveaux enregistrements que je n'ai pas réussi à épuiser. Calypso était le dernier. Je me sens bien bête : mais j'ai aussi la chance de le découvrir comme si c'était la première fois. Puisque c'est la première fois. Même si j'ai l'impression de voir double. Ca doit être le rhum qui me tourne la tête. Le rhum et la musique des Antilles.

PS : Et pendant que j'écris ce post, Li-Lund chante sur le fil de Télérama.

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Commentaires
P
don't know what to say the monkey won't do :)
S
ce disque de calypso c'est le meilleur truc que j'ai trouvé pour terminer mes travaux de peinture
V
… vincent (encore un). si on montait un club ?
V
punaise ya vraiment trop de vincents pour moi par ici... merci pour la video et le lien vers telerama !
V
Et pourquoi ne peux-tu déjà plus écouter Vampire Weekend ?
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