Jim Morrison en maillot de bain

16 juillet 2007

Tous les soirs, avant de me coucher, je pense à Aquabaule. En plus d'être le centre nautique au tarif d'entrée le plus prohibitif de toute la Côte d'Amour, Aquabaule possède un toboggan géant de 90m le long duquel je me laisse toujours glisser avec plaisir, avec à chaque fois un eventail de sensations renouvelé : d'abord l'amusement, ensuite la panique et les cris, tout ça pour finir la tête la première dans le bassin de réception à 26°. Mais j'aime ce moment où, après que le feu vert vous ait autorisé à monter le petit escalier en colimaçon, vous vous allongez dans l'eau (c'est bien plus drôle que de rester assis) avant de vous laisser doucement partir. Vous n'avez rien à faire : vous pouvez même fermer les yeux et entendre Jimbo murmurer à votre oreille : « Be/Fore/You/Slip/Into/Inconsciousness/I'd/Like To Have/Another/ Kiss... ». Tous les soirs j'emprunte le grand toboggan d'Aquabaule, et la descente dure toute la nuit. Si un zouzou vient à l'interrompre (1/j'ai envie de faire pipi, 2/je n'ai plus d'eau dans mon biberon, 3/ tu peux remettre la couette correctement, 4/...), je la reprends là où je l'avais laissée et je retrouve les mêmes sensations. Je n'ai qu'à garder les bras le long du corps, fermer les yeux et c'est reparti. Jusqu'au bassin de réception du matin, où je suis invariablement accueilli par Jean-Marc Morandini et sa chronique télévision, celle d'avant le journal de 07h30. Allez, plus qu'un mois et j'y retourne. J'ai déjà la pièce de 50c à échanger contre le jeton des casiers dans la poche de mon bermuda.