Nos amis les AGM #2 : Peter & The Wolf
La dernière fois que j’ai entendu un disque aussi centré sur la voix que Lightness de Peter & The Wolf, je crois qu’il s’agissait du premier Kings of Convenience. Et même si la ressemblance ne dure que le temps d’un titre (Le merveilleux "The Highway", le plus long de l'ensemble avec ses… 3’48 !), les deux formations partagent le même sens de l’essentiel. Mais les racines de Peter, ou plutôt celles de Red Hunter puisque c'est lui qui tire les ficelles de ce conte musical, remontent bien plus loin que Simon & Garfunkel : il est l’héritier d’une tradition vocale très ancienne, la même au creux de laquelle le bienheureux M.Ward puise le suc de son oeuvre.
Paru sur un label non distribué en France, The Worker's Institute, Lightness fait partie de ces disques dont l’apparente simplicité cache une forêt de subtilités qui se révèlent un peu plus à chaque écoute. Si j’avais dû faire le top 10 des disques que j’ai non pas le plus écoutés (le sujet se prête mal à la haute rotation) mais que j’ai adorés en 2006, Peter and The Wolf figurerait allègrement dans le peloton de tête, ex-aequo avec le premier Page France (dont il sera bientôt ici question). Les hasards du calendrier font qu’en 2007, les deux groupes publient un second album et j'aime tellement celui d’avant que je me dirige à reculons vers le nouveau : peur d’être déçu, de la redite, du miracle qui ne se produit qu’une fois. En attendant que j’ai le courage d’aborder Fireflies, je révise Lightness, seul concurrent sérieux au Our Endless Numbered Days de Iron & Wine depuis sa sortie.